Amap du chaudron d'or

C’est le retour du légume bio et non hybride. Malgré un mois d’avril froid et pluvieux, le plein champ commence à se remplir. Il y a des patates sous paille, des patates « méthode traditionnelle », des salades, des bettes, des radis, des fèves… Les carottes, panais, endives, maïs doux commencent à lever. Le serres sont quant à elles bondées. Dedans, il y a eu une centaine de pieds de tomates qui ont pris la gelée et j’ai dû les remplacer. Les autres légumes craignant la gelée ont résisté. Il reste 4 distributions pour finir la saison 6 en cours. La saison 7 commencera le 10 ou 17 juin. Il y aura de nouveaux légumes venus du Japon. Je ne connais pas encore leur goût, je ne sais pas comment on les cuisine. J’ai déjà oublié leur nom mais n’ayez crainte car Tomoko qui m’a ramené les semences assurera le SAV.

Après 2 mois et quelques d’arrêt les premières naissances sont arrivées le 16 février 2016. Présence et vigilance sont de rigueur. Je joue à la sage-femme (c’est assez cool car la Chèvre Poitevine se débrouille comme une chef) et aussi au bourreau lorsque je dois leur poser une boucle d’identification dans l’oreille gauche. Le trou réalisé est impressionnant mais une goutte d’HE de géranium et une de Tea Tree et tout rentre dans l’ordre (désinfection et cicatrisation). Le poids des chevreaux est similaire aux bébés donc beaucoup de 3 kg 3.5 kg. Le record revient à Hectorine qui a chevrillé (mis bas ;-)) d’un mâle unique de 6.1 kg ! J’en suis presque à 70 chevreaux avec beaucoup de doublés et plus de filles cette année, chouette. Après avec lavé de fond en comble la fromagerie avec Pauline et Adeline (2 woofeuses), j’ai repris les fromages il y a quelques jours. Il était temps car l’ail des ours pointait cette année depuis fin janvier !!! Dès que l’herbe aura un peu poussé ces dames pourront aller gambader au soleil.

Ça y est, la saison de maraîchage a démarré. Il y a du travail au quotidien. Dehors j’ai réussi à préparer du guéret pour semer les fèves et les petits pois qui sont juste sortis de terre et pour accueillir sous peu les échalotes, les oignons, les carottes…. Dans les serres ça pousse « fort ». Il y a des navets, des radis, des carottes, des salades, des choux rave, des petits pois… Je vais planter d’ici le 15 avril des courgettes et des concombres pour la mi-mai et les plants de tomates, aubergines, poivrons pour une récolte fin juin. Les journées sont déjà bien remplies mais je suis à jour. Généralement je me fais déborder par le travail vers mi-mai ou au mieux début juin.

Super ! Jean sera de retour parmi nous ce vendredi 1er avril (et ce n’est pas une blague !) avec quelques légumes printaniers : endives, choux, radis, salade, oignons verts…..
Après ce panier il y aura encore une pause avant la reprise en continu.

Côté producteurs, nous vous informerons concernant les réponses qui nous manquent, mais sachez déjà que :

– Marie pour la Ferme de la Fayaudrie (produits laitiers, volailles) et Anne pour le pain ne seront pas présentes.
– Stéphane sera bien présent, mais sans trop de choix ; il pense qu’il peut proposer du lait de chèvre (sur commande en direct uniquement au 06.17.09.40.92) et de l’ailloux !

– Ekitrade sera présent ce vendredi
– Vincent pour le bœuf/veau sera aussi présent, mais il fallait commander la semaine dernière !

Cette semaine je ne vais pas vous donner de nouvelles de mon champ mais de celui d’Emmanuel paysan à Bokito, Cameroun.

Emmanuel ne va pas au champ mais il descend en brousse. Son terrain est à 200 m en contrebas de sa maison. Il a deux hectares de cacaoyers, qu’il a plantés il y a 6 ans. La semaine dernière nous avons cabossé avec une dizaine de personnes, certains ramassaient les cabosses, d’autres les fendaient avec une machette et les derniers extrayaient les fèves des cabosses à la main. Ce travail se fait dans une franche rigolade tout en buvant du vin de palme. On n’est pas si loin du ramassage de patates. On a passé la matinée pour récolter environ 500 Kg de fèves et l’après-midi on a partagé un repas et bu des bières à l’ombre. On est vraiment pas si loin du ramassage de patates…

Emmanuel a acheté l’année dernière deux hectares pour y planter d’autres cacaoyers. Il a 3000 plants dans sa pépinière pour la plantation. Il n’a pas plu depuis le mois de novembre et il attend pour début mars les premières pluies annonçant le changement de saison. Il pourra alors travailler son sol avec sa houe pour semer du maïs qui pousse en 45 jours et planter des tomates qui donnent en moins de 3 mois.