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La chique, les daïkons et Juliette

Cette semaine dans les paniers, il y a des poireaux qui commencent sérieusement à être attaqués par la mouche. C’est une plaie. Ils étaient magnifiques il y a 2 semaines. Je crois que je vais arrêter d’en ramasser pendant quelque temps, histoire qu’ils se refassent la chique. Chaque année c’est la même chose. 

Il y a des daïkons, ils sont énormes, cette année j’ai très bien réussi les navets et les radis d’hiver. Dans les paniers, vous avez aussi des feuilles de moutarde japonaise que vous pouvez faire en pesto ou les ciseler puis les saupoudrer sur des crudités ou un plat chaud. J’ai aussi récolté les patates douces, j’en ai pas mal, mais elles ne sont pas très grosses. Il a manqué de chaleur cette année pour la culture des patates douces. Je vais garder les plus grosses pour en faire des « mères » pour l’année prochaine.

Juliette, mon apprentie a arraché tous les pieds de poivrons de la serre, c’est pour ça que vous en avez en quantité, et ce sont les derniers avant l’année prochaine. 

Jean

 

Légende d’automne

L’automne est ma saison préférée et surtout quand il fait beau comme ces dix derniers jours. Il y a pas mal de légumes au jardin, c’est la récolte de pommes et figues et bientôt les champignons quand il pleuvra. En plus le travail se tasse au jardin mais je pense déjà au printemps suivant car j’ai semé les fèves cette semaine pour l’année prochaine. Les maraîchers ont toujours un brin d’avance.

Encore une nouveauté dans les paniers, il y a une moutarde indienne, celle qui a une feuille très découpée. Elle a un très fort gout de moutarde, ça accompagne les salades ou les plats. Je pense qu’on peut la faire en pesto (je n’ai pas essayé).

Jean

Courges, radis et tubercules

Les courges ont été ramassées cette semaine et la récolte n’est pas terrible. J’ai pourtant planté le même nombre de pieds que d’habitude et j’ai bien mené ma culture. Peut-être qu’il a trop plu en juin, lorsqu’elles fleurissent et se forment, vous en aurez tout de même un peu dans les paniers.

Par contre je ne me suis pas loupé sur les radis d’hiver et les navets, ce coup-ci, la météo était avec eux.

Dans les paniers, il y a des feuilles de patates douces, vous pouvez les cuisiner comme des épinards à condition d’enlever le pétiole parce qu’il est coriace. Je vais m’occuper d’arracher les tubercules dans les semaines à venir.

Jean

Les Amap, bien vivantes pour soutenir les paysans

Nouveaux adhérents, label bio, circuits courts… Réunies le 2 octobre à Marseille, les Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) ont dressé le bilan de leurs vingt années d’existence en France.

En 2000, Daniel et Denise Vuillon, cultivateurs à Ollioules (Var), rendaient visite à leur fille aux États-Unis. Au détour d’une rue, ils découvrirent un étal de fruits et légumes autour duquel se déployait une joyeuse ambiance. Intrigué, le couple se renseigna et découvrit le concept d’un réseau de consommateurs et de paysans, déjà en place dans l’État de New York depuis plusieurs années. Le principe était simple : les consommateurs s’engagaient à soutenir mensuellement les cultivateurs — quelle que soit la récolte — à un juste prix fixé par chaque exploitant. En retour, ceux-ci s’engageaient à livrer des produits de qualité, en agriculture raisonnée. Lien entre agriculteurs et consommateurs, autonomie et rééducation alimentaire, biodiversité des sols, pérennité face à la volatilité du marché, tout y était. De retour en France, Daniel et Denise montèrent la première Association pour le maintien de l’agriculture paysanne (Amap) de l’Hexagone, soutenue par une quarantaine de familles, à la suite d’une réunion Attac sur la malbouffe. « On était en pleine période de la vache folle, cela a choqué beaucoup de gens, se rappelle Daniel Vuillon. Avant cela, tout le monde pensait que l’État était protecteur. Il y a eu un mouvement citoyen qui a démarré et qui n’a cessé de grossir. »

article complet à lire sur le site Reporterre

Intrusions de chevreuils & Carolina Reaper

Comme chaque année à cette saison, j’ai des intrusions de chevreuils dans le jardin. Ils attaquent en premier les chicorées et les laitues. J’ai donc mis un voile dessus, C’est pas terrible pour l’aération des plantes (maladies fongiques) mais si je ne mets rien c’est sûr ils mangeront tout. Je ne peux pas mettre tout le jardin sous cloche, donc je leur laisse les fanes de carottes et les fanes de betteraves et ils ont la bonne idée d’aller brouter les engrais verts. Et là, pas de soucis.

Le pire, c’est que j’ai remarqué que lorsqu’ils commencent à prendre le pli de venir dans le jardin, ils sont sans gêne et pénètrent dans les serres. Du coup, je veille bien à les fermer tous les soir sinon c’est le 3 étoiles pour eux !

Dans le panier de cette semaine, il y a un piment qui s’appelle  » Carolina Reaper ». C’est un des piments les plus forts du monde. C’est pour clouer le bec à quelques amapiens qui trouvent mes piments jamais assez forts. Et il y a aussi le « Aji Charapita » le piment le plus cher du monde que vous connaissez depuis quelques années, c’est la petite boule jaune.

Jean

L’AMAP détonne

Alors, depuis le début des années 2000, on s’organise. Des consommateurs urbains et des producteurs en périphérie de ville forment des associations pour le maintien de l’agriculture paysanne (AMAP). Les uns s’engagent à acheter chaque semaine la production des autres et ceux-ci, assurés d’un revenu stable, poursuivent leur activité en choisissant des variétés non pour leur rendement, mais pour leur qualité gustative. L’approvisionnement est local, de saison, sans emballage, sans gaspillage, sans intermédiaire. Avec ce modèle, le prix serait de 30 % inférieur à celui de la grande distribution.

Aujourd’hui, quinze mille producteurs nourrissent ainsi six millions de consommateurs. Pour ces derniers, la traçabilité et l’autonomie ne sont pas des dispositifs administratifs ou des théories, mais une pratique hebdomadaire. Et la discussion avec celui qui produit, la norme. Dans un monde qui masque le travail pour se dispenser de le rémunérer, qui imprime la photographie d’un couple d’éleveurs sur une boîte d’œufs pour faire oublier la cage hors sol et les suicides de paysans, l’AMAP détonne.

Gatien Elie

Article complet à lire sur « Le Monde diplomatique » de septembre 2021, en kiosque ou lien ci-dessous :

Trop gras, trop salé, trop sucré… Le repas est servi

 

Kiwano, shungiku, rutabaga

Cette semaine c’était le début de Juliette à la ferme. Elle est en apprentissage, en alternance au lycée horticole de Niort et chez moi. Sa formation dure deux ans, ça va être un vrai changement pour moi. Certains d’entre vous ont eu la chance de la rencontrer lors de la fête de l’AMAP.

Dans les paniers de cette semaine il y a des choses bizarres. Un concombre avec plein de piquants : c’est du kiwano. Il peut se manger maintenant ou se garder longtemps. Il va alors jaunir et, coupé en rondelles, ça peut faire une magnifique décoration. Il y a aussi du shungiku : c’est un chrysanthème comestible, les semences me sont parvenues de Chine, cela peut se manger cru ou sauté version wok. C’est un peu moins exotique et pour certains c’est bizarre, mais vous avez du rutabaga : c’est délicieux en purée, sauté en petits cubes, et pour moi c’est un légume phare dans le pot-au feu.

Jean

Dernier arrivage de tomates

Cette semaine j’ai arraché toutes les tomates qui étaient sous la serre. Elles étaient arrivées au bout et j’avais besoin de la place pour planter salades, radis, épinards… Les tomates, ça a été compliqué cette année. J’avais planté des centaines de pieds en extérieur et je n’en ai pas récolté une. L’attaque de mildiou a été foudroyante à la mi-juin. Heureusement que celles de serre n’ont pas été touchées, j’arrive un peu à réguler le climat sous abri. Je vais donc vous proposer des tomates vertes, ça peut se cuisiner en salé ou sucré, ou alors même vous pouvez les laisser mûrir. (Des recettes sont sur le site)

Dans le jardin tout se passe bien, il y a eu de la pluie juste comme il faut depuis une semaine, et tout ce qui a été entrepris depuis un mois et demi a marché.

Jean