Jamais les veilles de messe

Les topinambours comme les rutabagas ont laissé des mauvais souvenirs aux gens qui ont vécu la guerre car ces légumes n’étaient pas réquisitionnés au titre des indemnités de guerre versées à l’Allemagne. Ils en ont donc consommé beaucoup. Quand ma grand-mère a vu ça au jardin, elle m’a demandé si je voulais faire « dau gorets »

Cependant ce légume a un bon gout d’artichaut et de salsifis. Il peut se consommer de différentes façons : en vinaigrette (préalablement cuit à la vapeur), frit, en purée, en soupe ou sauté (après cuisson vapeur). On pourrait aussi le manger cru et râpé (nous n’avons pas essayé).

Ce légume délicieux a un seul défaut, il fait « chanter » les lendemains. Et comme dit mon autre grand-mère « J’en mange jamais les veilles de messe ! ».

Les poireaux cette année sont infestés de teignes du poireau. Un moyen de lutte biologique est la culture de la carotte en compagnonnage avec celle du poireau et réciproquement, le poireau éloigne la mouche de la carotte. J’ai cultivé ces deux légumes l’un à coté de l’autre et la lutte biologique n’a marché que dans un sens, les carottes n’ont pas de vers cette année.